le 29/03/2009 - JP BOCQUET
Au fil des jours…




Dimanche 29 mars : après un samedi pourri par un temps exécrable et une nuit amputée d’une heure, j’ai cueilli le soleil à son lever, le délogeant des lourds cumulus qui l’emprisonnent à l’est pour le fixer comme objectif des 1200 kilomètres autoroutiers que je vais avaler ce dimanche en direction du Midi.
Il fait froid – le thermomètre de ma voiture m’indique très précisément 5,5° - mais il ne pleut pas et le vent s’est calmé. C’est autant de gagné sur le déferlement de la veille.
La veille passée à visiter quelques installations réputées propices à l’éveil des enfants, entre autres un planétarium et un musée portuaire… Partir à la conquête des étoiles ou des océans, quoi de plus stimulant en effet ? Surtout quand le retour au bercail est garanti à cent pour cent… C’est infiniment moins risqué que l’aventure de l’orthographe  qui exige la maîtrise de règles grammaticales, le commerce des mots et une mémoire en ordre de bataille. Ce qui suppose des heures de patience, d’attention et d’entraînement, des heures d’apprentissage résolu et de lectures actives.
Et les élèves qui participaient au concours de dictée des DDEN ont sans doute rencontré plus d’écueils dans le parcours du texte qui leur était proposé que je n’ai pu en rencontrer dans le parcours fléché et sécurisé du mini-zoo de Fort-Mardyck. Je finis même par me demander si certaines activités d’éveil ne sont jamais que des activités d’endormissement, des fuites déguisées et mirifiques du nécessaire apprentissage de l’effort, d’insidieux moratoires pédagogiques…
En tout cas, ce ne sont pas les quelques pélicans casaniers et ramollis de ce zoo qui pouvaient me transporter en Floride où s’exhibent en cérémoniaires incontestés du ciel et de l’eau leurs lointains cousins, dans une débauche de lumière et de couleurs à l’opposé de cette grisaille mazoutée qui m’offusquait l’œil et la narine. Mais à chacun ses irisations, n’est-ce pas ?
Je suis rentré chez moi transi et perclus et il aura fallu un concert de flûtes traversières le soir pour me réconcilier avec la vie.
Mais ce matin j’étais levé à cinq heures, bien décidé à partir… même si la douceur de l’équinoxe s’oubliait un peu derrière le caprice virginal d’un printemps hésitant, déchiré entre les  tentations extrêmes des chaleurs du rut et des frigidités de vieille fille…
 
 
 
 
 
 
 
 
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Jean-Pierre BOCQUET
Professeur de Lettres retraité
Conseiller municipal
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