le 14/07/2009 - JP BOCQUET
Au fil des jours…





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Mardi 14 juillet. C’est jour de Fête nationale. On défile un peu partout ; un peu partout des feux d’artifice ont réjoui ou vont réjouir les yeux avides. Le ciel est au diapason.
Le seul mouvement de contestation de ce jour c’est celui des coureurs du tour auxquels l’on voudrait retirer les oreillettes. Question de combativité paraît-il… Je suggère que l’on supprime les barres diététiques et que l’on réintroduise les cuisses de poulet dans les musettes des coureurs : ça leur donnera peut-être des ailes. Quel joli spectacle aux connotations guerrières qu’une cohorte de coureurs ailés et casqués ! Évidemment, si le poulet était aux hormones, des contrôles positifs viendraient tout gâcher.
Mais revenons à notre Fête nationale, à La Marseillaise entonnée d’un cœur ardent par des milliers de patriotes. Un philosophe des sciences que j’aime beaucoup et que je lis avec délectation trouve stupide et d’un autre âge que l’on veuille apprendre notre hymne aux générations montantes. Il abhorre les relents de racisme qu’elle dégage, et notamment les expressions « ces féroces soldats » et « un sang impur ».
Pas plus que lui je ne céderai aux aventures belliqueuses ; autant que lui je crois que tous les hommes sont semblables. Qu’on ne compte donc jamais sur moi pour diviniser certains de mes semblables tout en déniant aux autres les caractères de l’espèce, comme si le genre humain avait ses propres appendices…
Et pourtant, j’aime La Marseillaise, j’aime notre hymne national pour cette « liberté, liberté chérie » qu’il proclame comme un impératif catégorique. Celle des loups de la Résistance contre la lâche collaboration complice des pétainistes, celle que Montesquieu inscrivait comme le corollaire de la Vertu, cette des bons Troglodytes, celle qui nous permet chaque jour de profiter du bonheur d’être français.
Malgré tout le respect que je lui dois, je me permets de faire remarquer à mon Michel Serres chéri (mais que je me refuse à vénérer) que nos aïeux ont voulu signifier dans nos chants patriotiques que la France était terre commune et non la propriété d’un seul ou de quelques uns. Et c’est volontiers que je fais de La Marseillaise le symbole de la résistance à tous les impérialismes, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, un chant de concorde et de paix.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Jean-Pierre BOCQUET
Professeur de Lettres retraité
Conseiller municipal
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